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  le blog de Bernard Giusti

Articles littéraires (romans, nouvelles, poésies, essais, sciences humaines) ) politiques et syndicaux

bernardgiusti

"Compte à rebours" de Francis Vladimir - Préface de Bernard Giusti

Publié le 2 Juillet 2021 par Bernard Giusti dans Poésie, Préfaces et présentations, Ma bibliothèque, bernardgiusti

"Compte à rebours" de Francis Vladimir - Préface de Bernard Giusti
"Compte à rebours" de Francis Vladimir - Préface de Bernard Giusti
"Compte à rebours" de Francis Vladimir - Préface de Bernard Giusti
"Compte à rebours" de Francis Vladimir - Préface de Bernard Giusti

Un petit extrait :

"Compte à rebours" de Francis Vladimir - Préface de Bernard Giusti

Compte à rebours

de Francis Vladimir

324 pages, 15 euros

Editions Bérénice

Juillet 2021

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A propos du "vote utile"

Publié le 3 Mai 2021 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

A propos du "vote utile"

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Hommage à Paul Desalmand

Publié le 10 Mars 2021 par Bernard Giusti dans bernardgiusti, Ma bibliothèque, Articles

Hommage à Paul Desalmand
Hommage à Paul Desalmand
Hommage à Paul Desalmand
Hommage à Paul Desalmand

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Mélenchon ou Roussel ?

Publié le 20 Décembre 2020 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

Mélenchon ou Roussel ?

 

Les militants communistes et leurs sympathisants se divisent aujourd’hui sur la question de savoir qui soutenir aux prochaines élections présidentielles.

 

Au sein du PCF, certains optent pour ce qu’ils appellent un « vote utile » en soutenant Mélenchon et le regroupement de la France Insoumise, plus aptes à leurs yeux à faire barrage au capitalisme sauvage et au fascisme.

Dans ces partisans du « vote utile », on retrouve des camarades qui finalement ne sont que des socialistes déguisés en communistes, et qui s’appuient sur ce qui serait l’incapacité actuelle du prolétariat à se mobiliser massivement pour changer le système. Par conséquent, ils en concluent que mieux vaut, « pour l’instant » (temps évidemment indéterminé), se placer au mieux dans le système « pour le combattre de l’intérieur ». Ce qui revient en réalité à s’accommoder du capitalisme et à l’accompagner pour tenter d’arrondir les angles. Position socialiste s’il en est qui ne remet rien en question et laisse les mains libres au capitalisme quant à l’exploitation du prolétariat. Il s’agit ni plus ni moins que de mettre en place une collaboration de classe qui « ne mène qu'à une seule chose : désarmer les travailleurs dans la défense de leurs intérêts et provoquer la division en leur sein ». (Henri Krasucki)

C’est bien ce que fait Mélenchon, et c’est bien la conséquence de ce qu’il fait.

D’autant que pour ces camarades attiré(e)s par les sirènes du « vote utile » il ne reste dès lors qu’un objectif : tenter d’obtenir des postes, les meilleurs possibles, dans le regroupement hétéroclite de la FI afin d’influer tant que faire se peut sur une politique qui ne sera de toute façon que réformiste, et non révolutionnaire. C’est-à-dire, s’il faut le répéter, qui ne visera jamais à renverser le système capitaliste mais à en limiter les effets. En attendant sans doute que les tenants du capitalisme sauvage reprennent le pouvoir…

A qui profite le « vote utile » ? La réponse est claire : le « vote utile », c’est ce qui a amené Hollande au pouvoir, et on a vu ce que ça a donné. Le « vote utile », c’est ce qui a amené Macron au pouvoir, et on voit ce que ça donne. Car un certain nombre de camarades ont voté Macron aux dernières élections pour, disaient-ils, « faire obstacle à Le Pen et au fascisme ». Pour citer Churchill : « Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre. » En l’occurrence, ils ont eu Macron qui, avec ses lois liberticides, déroule le tapis rouge au fascisme.

Dès lors que l’on se reconnaît en tant que communiste, il y a des principes fondamentaux avec lesquels on ne saurait transiger, dont le principal, celui de la lutte des classes. Car «…la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement. » (H. Krasucki) Et pour paraphraser Henri Krasucki, je dirai que c’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondé le PCF.

Plutôt que de se dissoudre dans la nébuleuse hétéroclite de la FI avec à sa tête quelqu'un qui reste un partisan de l’économie libérale (c’est-à-dire capitaliste), je choisirai Fabien Roussel et le PCF, car ce dont ont besoin les travailleurs pour défendre leurs intérêts de classe, c’est d’un parti qui affirme ses valeurs et dont l’objectif doit être de renverser le système capitaliste et de le remplacer.

 

Bernard Giusti

Ancien SG adjoint CGT Cochin

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La chanson du Cèdre

Publié le 18 Décembre 2020 par Bernard Giusti dans Poésie, bernardgiusti

La chanson du Cèdre

Écrit lors de la première guerre du Liban. Ça fait un bail... Mais toujours actuel, finalement...

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Masque Oiseau

Publié le 7 Novembre 2020 par Bernard Giusti dans bernardgiusti, Sur la route...

Masque Oiseau

Bernard Giusti - Masque Oiseau - Bois et plâtre - 1996

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Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos

Publié le 17 Septembre 2020 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos

Piquet de grève au local de la CGT Cochin

Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos

Pendant la manif

Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
La police était très présente...

La police était très présente...

Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
Manifestation du 17 septembre 2020 - Quelques photos
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Préface à "La Revanche de Michel-Ange" de Valère Staraselski

Publié le 17 Juillet 2020 par Bernard Giusti dans Préfaces et présentations, Nouvelles, Ma bibliothèque, bernardgiusti

Préface à "La Revanche de Michel-Ange" de Valère Staraselski
Préface à "La Revanche de Michel-Ange" de Valère Staraselski
Préface à "La Revanche de Michel-Ange" de Valère Staraselski
Préface à "La Revanche de Michel-Ange" de Valère Staraselski
Préface à "La Revanche de Michel-Ange" de Valère Staraselski
Préface à "La Revanche de Michel-Ange" de Valère Staraselski

La Revanche de Michel-Ange

suivi de

Vivre inténsément repose

 

Nouvelles

Editions La Passe du Vent, 2019,

280 pages, 15 euros

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100e anniversaire de la naissance de Boris Vian - Présentation de Bernard Giusti

Publié le 9 Juin 2020 par Bernard Giusti dans Préfaces et présentations, bernardgiusti, Romans et littérature générale

Illustration de la couverture du n°56 des Chemins de Traverse - © Photographie de Daniel Perrin

Illustration de la couverture du n°56 des Chemins de Traverse - © Photographie de Daniel Perrin

Ecrivain, poète, parolier, chanteur, critique musical, musicien de jazz (trompettiste) et directeur artistique, Boris Vian, né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray et mort le 23 juin 1959 à Paris. Formé à l'École centrale, il s'est aussi adonné aux activités de scénariste, de traducteur (anglais américain), de conférencier, d'acteur et de peintre. Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il a publié plusieurs romans dans le style américain, parmi lesquels J'irai cracher sur vos tombes qui a fait scandale et lui valut un procès retentissant.
Boris Vian a abordé à peu près tous les genres littéraires : poésie, documents, chroniques, nouvelles. Il a aussi produit des pièces de théâtre et des scénarios pour le cinéma. Son œuvre littéraire a été saluée par la jeunesse dès les années 1960-1970. L’écume des jours en particulier, avec ses jeux de mots et ses personnages à clef, est passée à la postérité. Il est l’inventeur de mots et de systèmes parmi lesquels figurent des machines imaginaires et des mots, devenus courants de nos jours.


Soutenus par un style très vif, les écrits de Boris Vian se sont largement inspirés de l’absurde (Beckett), des jeux de mots (surréalisme) et de l’invention de néologismes (Henri Michaux). Mais aussi d’un « pessimisme » qui le maintenait dans une distance ironique permanente par rapport à tout ce qui apparaissait « sérieux » à son époque (notamment l’existentialisme).


Nous publions ci-dessous le paragraphe consacré par Pierre Meige à Boris Vian dans le Manuel  historique, poétique et féerique des Hauts-de-Seine publié à L’Ours Blanc.


Bernard Giusti

(présentation in n°56 des Chemins de Traverse)

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Pierre Drachline ou de la difficulté d'être vivant

Publié le 24 Mai 2020 par Bernard Giusti dans Critiques, Ma bibliothèque, Romans et littérature générale, bernardgiusti

Pierre Drachline ou de la difficulté d'être vivant

Pierre Drachline ou de la difficulté d'être vivant

 

Le thème des "enterrés vifs" est un thème récurrent de la littérature. Toutefois, Pierre Drachline, dans son roman "Une si douce impatience", a réussi à renouveler le genre.

Le narrateur est-il un cadavre ou est-il enterré vivant ? Si incertitude il y a, nul doute qu'elle soit volontaire. Pour Drachline le mort et le vif sont intimement liés, et ce depuis la naissance, et le texte fourmille de phrases lapidaires qui vont en ce sens. Par exemple lorsque le narrateur prend conscience qu'il est dans un cercueil :

"Un médecin a dû constater ma mort clinique. [...] Cela me chagrine moins que d'avoir été déclaré vivant à la naissance."

Les vivants vivent comme s'ils étaient déjà morts. Toute la dialectique du texte est fondée sur ce glissement permanent entre la vie et la mort. C'est que le monde se réduit un espace étroit, semblable à un cercueil, dans lequel on s'enferme entre des parois de conventions, d'idéaux illusoires, de libertés conditionnelles, d'esclavages consentis comme ceux du travail ou de l'amour, de lendemains qui n'ont jamais chanté que pour les exploiteurs et les tyrans... Le seul amour que le narrateur consent à reconnaître c'est celui d'une femme qui lui a toujours demandé ce qu'il ne pouvait lui donner, ou ce qu'il s'est toujours appliqué à ne pas lui donner. C'est sans doute dans ce livre la forme la plus douce de la non-communication générale. Et finalement la seule communication vraie qu'il y aura entre cet homme et cette femme se fera non par l'intermédiaire du langage mais par le martèlement des poings de la femme sur le cercueil...

 

L'humour n'est jamais absent de ce tableau en forme de bilan. A priori, on pourrait penser qu'il s'agit de cynisme, c'est-à-dire de quelqu'un qui se moque de la jouissance des autres. Mais rien n'échappe à la plume de l'auteur, et surtout pas lui-même. L'humour de Drachline est sans doute l'illustration même de la fameuse formule "l'humour est la politesse des désespérés". Car à la lecture apparaît paradoxalement en filigrane le portrait d'un être condamné à la déception pour avoir une trop haute opinion de l'être humain... Et c'est peut-être là le véritable "cercueil" de Pierre Drachline : de n'avoir jamais accepté que la médiocrité soit partie intégrante de l'humanité. Il ne s'y résigne pas, mais il ne la combat pas ni ne la dénonce, il l'observe et s'en tient éloigné. Autant dire qu'il garde une distance prudente vis-à-vis de ses semblables, même si, rarement, il reconnaît en certains d'entre eux des frères de captivité : "Je ne me suis senti proche que d'individus. Singuliers. Inattendus. Souvent mes contraires. En aucun cas ils n'auraient pu former un groupe."

 

Pierre Drachline n'est pas de ceux qui s'engagent : "L'énergie des combats inutiles m'a manqué. Baisser les bras avant de les avoir levés est le seul exercice physique ou mental que j'aurai pratiqué. Avec une conviction jamais démentie." En réalité, ses engagements sont autres et se font sans tambour ni trompette, sans grandes déclarations et sans effet d'annonce. Ils se font au quotidien, par exemple dans un verre pris au comptoir et partagé en silence, ou dans la complicité inavouée avec ceux qui savent que l'ordre du monde n'est jamais qu'un désordre consensuel... Il se définit lui-même comme un "voyageur immobile", celui qui laisse le monde traverser sa conscience, et réciproquement. Car dans ce cercueil incontournable qu'est la condition humaine, la seule liberté est bien celle de l'imaginaire. Quand le monde se réduit un espace étroit, que reste-t-il ?

 

Ce roman pourrait être qualifié d'existentiel en ce qu'il touche aux interrogations les plus profondes de l'être humain (pour peu qu'on ait eu le courage de soulever un peu le couvercle du cercueil...). Mais même cette liberté-là, la liberté du prisonnier selon Sartre, finit par se heurter aux murs de la prison et, quand vient l'heure  du vrai cercueil, l'heure que l'on a passé sa vie à attendre avec une douce impatience, on n'aspire plus qu'à l'inconscience définitive...

 

"Une si douce impatience" a le grand mérite, que l'on partage ou non la vision du narrateur, de nous amener à nous interroger sur ce qui constitue le tissu de notre vie sociale et sentimentale, sur notre relation au monde et sur le sens de notre propre vie. Le roman est écrit en phrases courtes qui servent parfaitement le propos, et le style impeccable rappelle celui de certains écrivains comme Antoine Blondin, très présent dans le livre. À une époque où selon la formulation de Roland Barthes nous avons le plus souvent affaire à des écrivants plutôt qu'à des écrivains, on se réjouira de lire un auteur qui fait œuvre de littérature.

 

Bernard Giusti

 

Pierre Drachline, Une si douce impatience, Flammarion 2006, 200 pages, 17 euros

In Chemins de Traverse n°30, revue de L’Ours Blanc et de L’Homme Bleu, décembre 2006

In L'Humanité, 2 février 2006

Pierre Drachline ou de la difficulté d'être vivant
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