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  le blog de Bernard Giusti

Articles littéraires (romans, nouvelles, poésies, essais, sciences humaines) ) politiques et syndicaux

articles politiques et syndicaux

Les travailleurs à l’offensive !, Editorial du n°12 de l'Anti-Casse, le journal de la CGT Cochin, mars 2016

Publié le 31 Mars 2016 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

Les travailleurs à l’offensive !, Editorial du n°12 de l'Anti-Casse, le journal de la CGT Cochin, mars 2016

Le 51e Congrès de la CGT vient d’élire avec éclat notre camarade Philippe Martinez au poste de Secrétaire Général de la Confédération. La CGT Cochin, qui a toujours milité pour une CGT clairement engagée dans une ligne de lutte des classes, s’en félicite vivement. La CGT Cochin poursuivra ses combats avec d’autant plus d’efficacité que lors de ce Congrès national la CGT tout entière a clairement signifié son intention d’intensifier et de mener à bien les luttes offensives contre le patronat et les gouvernements qui le soutiennent. La CGT Cochin choisira toujours de défendre les intérêts des travailleurs !

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Réforme du Code du Travail, plan Hirsch, sous-effectifs dans nos hôpitaux (p.4), précarisation des agents (p.8), stigmatisation des plus faibles (p.9), flicage accru des soignants (p.10), criminalisation des syndicalistes, inégalités de traitement (p.12) : les sujets abordés dans ce numéro de l’Anti-Casse ont en commun de traiter parfaitement d’un système libéral qui impose sa dictature économique aux citoyens. Au nom de prétendues «nécessités économiques» (qui en fait n’ont rien de nécessaire mais sont tout simplement des choix politiques) ce système plonge la plus grande partie des citoyens dans la précarité et l’incertitude de l’avenir, réduisant les ressources d’un grand nombre jusqu’à les jeter dans la misère pour le seul profit de quelques privilégiés.

Il fut un temps où nous étions en République, c’est-à-dire dans un système qui prônait que le bien de tous devait toujours passer avant les intérêts privés. Aujourd’hui nous constatons quotidiennement que le patronat et les dirigeants français ne se soucient plus du bien public, mais au contraire qu’ils livrent le pays aux appétits insatiables des multinationales. Tout est fait dans ce sens. L’un des arguments favoris des politiciens aux ordres de la finance pour «vendre» la Loi EL Khomri (qui jettent les ouvriers et employés en pâture aux patrons, lesquels pourront les traiter comme ils le voudront), l’un de ces arguments donc est «qu’il ne faut pas dissuader les investisseurs étrangers d’investir en France», les investisseurs étant supposés créer des emplois. Mais ce sont précisément les investisseurs (étrangers ou non) qui n’hésitent pas à délocaliser et licencier dès que l’augmentation annuelle de leurs profits ne leur paraît pas suffisante ! Qu’importe que l’entreprise soit bénéficiaire si les actionnaires et autres sangsues n’engraissent pas assez, on ferme l’entreprise ! Avec la Loi El Khomri [cf. pp. 6-7] il est certain qu’en livrant les travailleurs à la merci des patrons les profits de quelques-uns parmi les plus riches augmenteront encore.
Le Plan Hirsch [cf. p.5], établi avec la complicité de la CFDT,  vient en appoint de la Réforme du Code du Travail. Il signifie d’abord une baisse de nos salaires puisque nous travaillerons au minimum une semaine de plus par an pour le même salaire. Il signifie que les agents de nos hôpitaux sont désormais taillables et corvéables à merci : par exemple, un cadre pourra annuler vos repos la veille pour le lendemain (et tant pis pour vos projets prévus de longue date). Ou bien encore, il signifie que si vous êtes absent plus de 3 jours, vous aurez droit à votre retour à un «entretien» obligatoire avec vos cadres, c’est-à-dire qu’il vous faudra justifier votre absence, même s’il s’agit d’un arrêt maladie ; il s’agit en réalité d’un entretien disciplinaire dissimulé destiné à culpabiliser les agents.
Plan Hirsch, Réforme du Code du Travail, loi NOTRe, Traité commercial transatlantique, etc., tout cela fait partie d’un vaste plan d’ensemble destiné à établir la dictature économique libérale sur l’ensemble des pays occidentaux, ce que Sarkozy appelle «l’Euramérique». Un système évidemment destiné à exploiter toujours plus les travailleurs. Ce que nous subissons aujourd’hui dans nos hôpitaux n’est qu’une des conséquences de cette politique libérale menée à l’échelle mondiale, relayée en France par l’intermédiaire de l’Europe libérale chargée d’écraser les nations européennes.

Les travailleurs subissent de plein fouet l’offensive libérale du patronat. Les gouvernements et le MEDEF savent que l’unité des travailleurs organisés au sein de la CGT, syndicat de lutte, est dangereuse pour leurs intérêts privés, ils savent que face à la colère populaire ils ne pourraient pas faire grand-chose. Aussi ont-ils mis en place de nombreuses mesures pour tenter de briser la résistance des travailleurs (la criminalisation des syndicalistes [cf. p.11] en fait partie, mais aussi certaines mesures de la réforme du Code du Travail comme les référendums d’entreprise [cf. pp. 6-7]). D’une façon plus générale, ils se méfient des réactions des citoyens, et c’est pourquoi ils ont instauré et maintenu l’état d’urgence, généralisé à tous les citoyens les écoutes téléphoniques et la surveillance individuelle, ou encore développé la propagande anti-syndicale à travers les médias...).

Lors de son 51e Congrès, la CGT a clairement annoncé qu’elle repartait à l’offensive sur une ligne dure de luttes des classes. A la quasi-unanimité, les militants CGT ont rejeté le réformisme qui conduit inévitablement à aller négocier sur les revendications patronales, c’est-à-dire à aller négocier au détriment des travailleurs, comme le fait la CFDT. Il faut arrêter les libéraux de tout poil qui pillent le pays et volent les travailleurs. Pour cela, le Congrès, après avoir élu à la tête de la CGT Philipe Martinez avec 95,4% des voix, a voté le principe de la grève générale reconductible.
Il est par ailleurs probable que le durcissement de la CGT à la suite de son 51e Congrès entraînera une dynamique offensive plus générale, notamment dans les partis politiques de la “vraie gauche”. Un certain nombre de nos concitoyens se sont tournés ces dernières années vers le Front National de Marine Le Pen, en pensant que ce serait le seul moyen de sortir de du système insupportable dans lequel nous vivons. Mais c’est un leurre : ce que propose Marine Le Pen est calqué sur le régime du Maréchal Pétain, qui a conduit à ce que les citoyens perdent leur liberté et que les patrons s’enrichissent encore plus. En réalité, Marine Le Pen est ce que le système politique actuel peut produire de plus dur et de plus néfaste pour tous les citoyens. Il est donc indispensable que les partis politiques à la gauche du PS reviennent à des propositions politiques et cessent de se perdre dans le “sociétal”. Oui, il faut changer de système, il faut renverser le système actuel, balayer les Hollande, les Sarkozy et autres sangsues, il faut redonner aux citoyens leur dignité et le contrôle de leur vie et répartir équitablement les richesses du pays. Le régime autoritaire et fascisant de Marine Le Pen, c’est tout le contraire.

Dans tout le pays le ras-le-bol est général. Entreprises privées et services public, tout le monde subit la même exploitation, qui conduit notamment à toujours travailler plus pour gagner moins. Seul un mouvement de rejet massif par les citoyens de la politique d’austérité libérale pourra faire reculer les patrons et les gouvernements. L’élection de Philippe Martinez leur fait déjà très peur ! Mais le véritable rapport de forces se fera dans les entreprises, dans les services publics et dans la rue !

La CGT Cochin, quant à elle, toujours fidèle à sa ligne de luttes des classes et quotidiennement engagée dans la défense des travailleurs, sera plus que jamais à vos côtés !


Bernard Giusti
Secrétaire Général Adjoint

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Discours de Bernard Giusti - Journée Départements d'Outre-Mer du 17 septembre 2015

Publié le 17 Septembre 2015 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

Discours de Bernard Giusti - Journée Départements d'Outre-Mer du 17 septembre 2015

 

Chers camarades,

 

Bienvenue à tous pour cette 3e journée consacrée aux Départements d’Outre-Mer. C’est grâce au travail et à l’engagement de nos camarades qui ont participé tout au long de l’année au Collectif DOM de la CGT Cochin que cette journée a pu être réalisée, et il convient de les remercier !

Cette troisième journée a été placée sous les thèmes de la culture et de l’économie dans les DOM. Nous le savons tous, de nombreux artistes et intellectuels ont largement fait honneur à leurs départements d’origine, et ont brillamment enrichi l’ensemble de la culture française. Ces artistes et intellectuels ont su synthétiser de façon magistrale les influences culturelles diverses issues de ce brassage forcé que furent l’esclavage et la colonisation. On pense bien sûr à Aimé Césaire ou Edouard Glissant, et à bien d’autres encore. Mais je saluerai ici particulièrement Franz Fanon dont le combat contribua de façon essentielle à redonner une identité propre aux Domiens, et ce faisant à leur redonner leur fierté.


Sur le plan économique, notre camarade Cyril Lalane vous exposera tout à l’heure la spécificité de l’économie des DOM. Lors d’une récente conversation avec lui, je lui ai dit que nous, les « Métros », nous commencions seulement à découvrir les méfaits de la colonisation, l’Europe libérale traitant aujourd’hui les pays européens, dont la France, comme des colonies : démocratie bafouée, peuple méprisé, choix économiques dictés pour leur seul profit par des décideurs étrangers au pays, richesses pillées… Toutes choses que vous, citoyens des DOM, vous connaissez depuis longtemps…

Car ne nous y trompons pas : s’il y a bel et bien des problèmes spécifiques aux DOM, ceux-ci s’insèrent dans le cadre plus général de l’exploitation capitaliste. Et si en Europe les patrons et les financiers traitent désormais le peuple de la même façon qu’ils ont traité les colonisés, c’est parce que désormais ils se sentent assez forts pour le faire non seulement en Europe, mais sur toute la planète. Le but du capitalisme est toujours le même partout, quelle que soit la couleur de la peau et quelle que soit l’histoire : augmenter les profits sur le dos des travailleurs. L’esclavage n’est pas une « errance de l’histoire », ce n’est pas un fait historique qui ne se reproduira plus : c’est tout simplement l’idéal capitaliste qui vise à exploiter au maximum ceux qui produisent les richesses pour en tirer le maximum de profits.

Domiens ou Métros, le capitalisme emploie tous les moyens pour nous diviser, pour diviser les travailleurs. Mais unis et solidaires, nous pourrons nous débarrasser de ceux qui nous exploitent. Et c’est pourquoi cette journée DOM de la CGT Cochin est aussi et avant tout l’affirmation de notre union et de notre solidarité !

Alors bonne journée à tous, chers camarades, et vive la lutte des classes !

 

Bernard Giusti

Secrétaire Général Adjoint de la CGT Cochin

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Discours de Bernard Giusti pour la Commémoration de la Libération de Paris 25 août 2015

Publié le 25 Août 2015 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

Discours de Bernard Giusti pour la Commémoration de la Libération de Paris 25 août 2015

 

Aujourd’hui nous commémorons le 71e anniversaire de la Libération de Paris et le 70e anniversaire de l’effondrement et de la disparition du régime nazi. Plus que jamais en cette année 2015, il est important de rappeler que ces deux évènements historiques doivent être indissolublement liés dans notre mémoire. Car sans l’effondrement de l’Etat Français de Pétain d’abord et celui du régime nazi ensuite, le formidable et généreux programme du Conseil National de la Résistance (CNR) n’aurait pu être mis en place. Rappelons une fois de plus que le programme du CNR permit la création de la Sécurité Sociale et des soins gratuits pour tous, la protection maternelle et infantile, les retraites par répartition, bref, une large protection sociale qui permettait à tous les travailleurs de subvenir à leurs besoins élémentaires. Dans le même temps, ce programme, élaboré avec toutes les forces vives de la Nation, à l’exception du patronat français (la très grande majorité des patrons ayant ouvertement et honteusement collaboré avec les nazis), dans le même temps donc les banques et les ressources naturelles et énergétiques furent nationalisées afin d’éviter que les intérêts particuliers du patronat ne supplantent les intérêts de la Nation.

Car nous devons nous souvenir que ce qui présida à l’élaboration du programme du CNR c’était le principe de la « Vertu Républicaine », telle qu’elle avait été conçue en 1789 et surtout en 1793, à savoir que le Bien public doit toujours l’emporter sur les intérêts particuliers, que l’intérêt de tous doit toujours primer sur les intérêts de chacun.

 

Aujourd’hui, en 2015, force est de constater que tout cela est en train d’être balayé par un patronat impitoyable et revanchard. Les valeurs défendues jadis, en 1944 et en 1945, sont aujourd’hui piétinées par les financiers et le patronat internationaux et par les politiciens qui les représentent. Sous couvert de l’Europe libérale, ils ont mis en place une véritable machine de guerre destinée à broyer les peuples, à écraser les travailleurs afin d’exercer un pouvoir sans partage, une machine mise au service de leurs seuls intérêts particuliers au détriment de l’immense majorité des citoyens.

Aujourd’hui dans l’Europe de l’ultra-libéralisme, la démocratie n’est plus qu’une parodie. En témoigne les récents évènements en Grèce. Malgré l’opposition très majoritaire du peuple grec, les financiers et les patrons ont imposé leurs plans d’austérité, avec la complicité des dirigeants européens, réduisant la grande majorité du peuple grec à la misère. C’est sans aucune vergogne qu’Angela Merkel déclarait même, à propos de lois votées par les élus du Parlement grec, que ces lois ne pouvaient pas être valables puisqu’elle et ses amis ne les avaient pas approuvées ! C’est dire qu’aujourd’hui dans cette Europe-là, les peuples n’ont plus la maîtrise de leur destin et qu’ils sont soumis à une vraie dictature de la part des véritables décideurs, les patrons et les financiers.

 

Sur le plan national, cette perversion de la démocratie, si nécessaire à l’ultra-libéralisme, a été mise en place par les gouvernements qui se sont succédés en France ces dernières décennies. Nous en avons un exemple patent avec le référendum sur le TCE, quand Nicolas Sarkozy a appliqué le TCE malgré l’opposition majoritaire des citoyens français. Nous en avons de nombreux exemples à vrai dire, comme le passage de la Loi Macron grâce au fameux décret 49-3 sous le gouvernement Hollande, une loi qui notamment livre les travailleurs français pieds et poings liés entre les mains des patrons, une loi que n’auraient pas reniée les patrons pétainistes et collaborateurs combattus jadis par les libérateurs de Paris.

 

Pour la CGT Cochin, cette perversion de la démocratie et cette dictature économique qui ne dit pas son nom se retrouvent dans les méthodes employées au jour le jour par les principaux décideurs de nos institutions, fidèles serviteurs de l’ultra-libéralisme et de la régression sociale.

A l’APHP, nous en voyons un exemple actuel avec les pseudos « consultations du personnel » imposées sous couvert précisément de démocratie. Mais que peuvent signifier ces réunions de service, dans lesquelles le personnel est supposé donner son avis, alors que la suppression des RTT a déjà été actée ? En réalité, qu’il s’agisse du personnel de l’APHP ou plus généralement des électeurs en France, on ne les consulte plus que pour la forme, les décisions étant prises sans leur aval.

Pour ce qui nous concerne, participer aux négociations et aux réunions de service au sujet de la suppression des RTT, sous couvert de réorganisation du temps de travail, c’est être assurés d’être perdants.

 

Pour la CGT Cochin, le rétablissement de la démocratie et l’abolition de la dictature économique passent avant tout par la mobilisation des travailleurs sur le terrain. Si nous voulons être fidèles à l’esprit du programme du CNR, si nous voulons rétablir une véritable politique de progrès social, il est nécessaire de mettre hors d’état de nuire tous ceux qui servent les intérêts de quelques-uns en appauvrissant chaque jour un peu plus l’immense majorité de la population. Il est donc nécessaire de changer de système. Face à cette mainmise de l’ultra-libéralisme sur tous les aspects de notre vie (économique, politique, sociale, privée), face aux immenses défis que nous devons relever, face à cette régression qui nous a ramenés à une époque antérieure à la Libération de Paris, la CGT Cochin combattra toujours sur le terrain aux côtés des travailleurs.

 

La commémoration de la Libération de Paris, le recueillement devant les héros qui ont combattu l’horreur et l’infamie pétainiste et nazie, sont aussi l’occasion de nous rappeler que quel que soit le talon de fer qui s’abat sur un peuple, et quelle que soit l’apparente apathie de ce peuple, il vient toujours un jour où le peuple se révolte.

 

Discours de Bernard Giusti

Secrétaire Général Adjoint de la CGT Cochin

 

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Déclaration à propos de la manifestation du 1er mai 2015

Publié le 1 Mai 2015 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux

Déclaration à propos de la manifestation du 1er mai 2015
lundi 27 avril 2015 par Bernard Giusti Secrétaire Général Adjoint, Marise Dantin Secrétaire Générale

Après avoir pris connaissance de l’organisation de la manifestation du 1er mai 2015, nous ne pouvons valider le fait que ce 1er mai sera sous l’égide de la CES, qui regroupe en son sein des syndicats manifestement engagés dans la collaboration avec le patronat et la finance (CFDT, UNSA...).
Que fait par exemple la CES pour aider la Grèce malgré la volonté très majoritaire des travailleurs de ce pays
?


Nous sommes solidaires de tous les travailleurs, notamment européens, mais ne pouvons nous résoudre à défiler sous la bannière d’une structure qui manifestement convient au patronat...


"La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat".
La lutte des classes est une réalité permanente : à chacun de choisir le côté de la barricade où il veut combattre. On ne peut être des deux côtés de la barricade en même temps
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Marise Dantin & Bernard Giusti
CGT Cochin

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Rencontre avec Philippe Martinez le 12 mars 2015

Publié le 23 Avril 2015 par Bernard Giusti dans Sur la route..., bernardgiusti, Articles politiques et syndicaux

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Discours de Bernard Giusti - Comité Général de la CGT Cochin du 20 octobre 2014

Publié le 20 Octobre 2014 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

Discours de Bernard Giusti - Comité Général de la CGT Cochin du 20 octobre 2014

 

Chers camarades,

 

Comme vient de vous le rappeler Marise, le contexte politique de nos élections professionnelles est particulièrement tendu. Il est tendu, mais il est clair : nous avons des dirigeants indignes des citoyens de notre pays. Des dirigeants qui appliquent sans vergogne une politique libérale qui appauvrit les plus modestes et enrichit les plus riches. Cela nous le savons tous. Mais ce n’est pas parce que nous avons des pourris au pouvoir qu’il faut y mettre un Hitler ! Ce n’est pas parce que nous avons un Hollande qu’il faut une Le Pen ! Cela, nous le savons aussi ! La seule voie possible n’est pas celle d’un changement de politiciens à la tête du pays, c’est celle d’un changement de régime politique, c’est celle de l’avènement d’un système fondé sur le partage des richesses et la solidarité.

 

Ce changement politique et social, il commence par la lutte sur le terrain, il commence par l’engagement de chacun de nous pour contrer les canailles au pouvoir. Et pour ce qui nous concerne, ce changement commence par la lutte syndicale.

La CGT Cochin est un syndicat fort. Il l’est grâce à vous qui êtes présents en nombre aujourd’hui. Il l’est grâce aux nombreux camarades qui n’ont pu venir, et qui font que nous avons à ce jour battu un record historique du nombre de nos adhérents ! Il l’est aussi grâce aux principes démocratiques et syndicaux qui l’animent, et grâce à un principe intangible, la lutte des classes. C’est grâce à tout cela que nous avons pu instaurer à Cochin un rapport de force favorable aux travailleurs.

 

Ces élections professionnelles se déroulent aussi dans un contexte syndical tendu. Tendu avec les autres organisations syndicales qui n’ont pas compris, ou ne veulent pas comprendre, que la concertation et les ronds-de-jambes ne servent qu’à livrer nos collègues en pâture à la Direction et à l’encadrement.

[ Contexte syndical tendu aussi avec les autres syndicats CGT du Groupe. A ce sujet, je demanderai à Marise de reprendre la parole afin de vous en expliquer les tenants et les aboutissants. ]

Pour ce qui concerne la liste de nos candidats aux élections professionnelles, la CGT Cochin a œuvré pour aller au sein du Groupe dans le sens d’une liste unitaire et solidaire, afin de maintenir et renforcer un rapport de force favorable aux travailleurs.

 

Ces élections sont particulièrement importantes dans le contexte politique et social actuel. Elles détermineront si oui ou non la CGT Cochin pourra continuer à défendre efficacement nos collègues dans les années à venir. Le patronat et la finance, la Direction et l’encadrement, n’arrêteront pas leur offensive contre nous, et nous aurons plus que jamais besoin de ce rapport de force favorable. C’est pourquoi il appartient à chacun d’entre vous qui êtes aujourd’hui présents de convaincre vos collègues, dans vos services, de voter en faveur de nos listes.

Chers camarades, unis et solidaires, nous tiendrons tête à tous les exploiteurs !

Vive la lutte des classes !

 

Bernard Giusti

Secrétaire Général Adjoint CGT Cochin

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A propos de l'unité syndicale et politique...

Publié le 5 Janvier 2014 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

A propos de l'unité syndicale et politique...

Xavier Bertrand, ministre de la Santé de Sarkozy, a récemment donné le coup d’envoi d’une nouvelle offensive contre les statuts de la fonction publique, en s’en prenant aux « emplois à vie » des fonctionnaires. Cette attaque n’est pas anodine mais se situe dans la droite ligne de la politique libérale menée depuis plusieurs décennies,  dont l’objectif est de privatiser tous les services publics. Mais ce qui est visé, au-delà des profits des patrons, ce sont les structures fondamentales de la République issue de la Révolution de 1789.

Les services publics « à la française » font en effet figure d’exception dans « l’Euramérique » chère à Sarkozy. Dans l’optique républicaine, les services publics devaient permettre à tous les citoyens de la Nation de bénéficier de services de même qualité partout sur le territoire de la République. C’est à travers les services publics que l’un des principes de notre devise, l’égalité, peut être assurée. Un citoyen, où qu’il se trouve, doit pouvoir se faire soigner, éduquer ses enfants, voyager, être protégé, dans les mêmes conditions que tous les autres citoyens, et ceci en fonction de ses besoins et non pas de ses moyens.

Tout cela n’est pas du goût de nos libéraux (Hollande), néolibéraux (Sarkozy) ou ultralibéraux (Le Pen), qui voient d’un mauvais œil que les impôts pris aux citoyens puissent financer les services publics. Pour eux, ces derniers sont surtout un domaine dans lequel ils ne peuvent pas faire de profits. Les transformer en un vaste marché répond donc à deux objectifs : ouvrir un espace de profits et contribuer à faire disparaître les institutions et les structures de la République, incompatibles avec la vision anglo-saxonne d’une société libérale[1], ou antinomique avec « l’Etat français » pétainiste[2].

Cette politique capitaliste génère ses effets pervers : inégalité dans les soins, l’éducation, les transports, la protection sociale, la police, etc., tout cela sur un fond d’appauvrissement exponentiel de la population et d’enrichissement indécent du petit nombre des plus riches. Et si la France tend aujourd'hui vers une structure sociale de type tiers-monde, c'est bien par l'écart de plus en plus grand - un gouffre - entre les pauvres et les riches, l'appauvrissement des classes moyennes et la corruption de la "noblesse républicaine"[3].

L’entreprise de démolition des fondements de notre République n’aurait pas été possible sans la totale confiscation du pouvoir par la bourgeoisie. Sa mainmise  n’est certes pas nouvelle et a commencé dès la Révolution. Mais au fil des époques marquées d’avancées et de reculs, elle s’est progressivement renforcée, particulièrement au 20e siècle grâce à l’essor des médias et des communications. Dès lors la bourgeoisie a eu entre les mains une formidable arme de propagande idéologique. L’indépendance de la presse garantie par le CNR n’est plus aujourd’hui qu’un souvenir et la pensée unique domine les ondes, les écrans et les journaux. Simultanément, des verrous institutionnels interdisent désormais toute réelle démocratie, réservant le pouvoir à une caste complice de la finance et du patronat. Le dévoiement des institutions démocratiques est particulièrement évident aujourd’hui[4]. Notre démocratie est bien celle du « cause toujours ».

Face à la machine de guerre mise en place par le patronat et la finance pour asservir les citoyens avec la complicité d’une classe politique corrompue, quelles ripostes peuvent apporter les forces réellement démocratiques à la gauche du PS ? Bien évidemment seule une mobilisation populaire massive pourrait contrer l’offensive libérale. Pour ce faire, les forces de gauche, qu’il s’agisse du PCF ou de la CGT,  mettent en avant une nécessaire « unité ». Le grand mot est lâché ! Or l’unité peut recouvrir bien des réalités. La vision unitaire est un des principes mêmes du communisme, et l’une des bases du syndicalisme. Cependant, soit par souci électoraliste, soit par raisonnement idéologique faussé, certains de nos camarades pensent que c’est en faisant l’unité avec d’autres partis ou syndicats que se renforcera la lutte des classes. Eh bien non, c’est l’inverse : « La lutte des classes est la base de l’unité, son motif le plus puissant. »[5] C’est en affirmant nos positions de lutte des classes que nous pourrons rassembler, étant entendu que l’unité des travailleurs n’a rien à voir avec un ramassis de partis ou syndicats réformistes.

La voie du réformisme et de la collaboration de classes ne peut que renforcer le capitalisme : « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. »[6] Les dernières décennies l’ont prouvé : chaque fois que la CGT ou que le PCF se sont rapprochés un peu plus des réformistes, les travailleurs en ont payé le prix.

C’est en affirmant nos valeurs sur une ligne de lutte des classes que nous pouvons rassembler la Nation afin de changer ce système corrompu et d’instaurer une nouvelle République basée sur la justice sociale  et le partage équitable des richesses. La nécessaire unité des travailleurs ne doit pas passer par des mésalliances : à ceux qui partagent nos positions de classe de nous rejoindre, nous ne devons pas nous compromettre avec les sbires du capitalisme.

 

 

Bernard Giusti

CGT Cochin

 

 

[1] Par ex., celle de l’Europe

[2] Que Mme Le Pen aimerait tant rétablir

[3] Cet écart a été encore aggravé par l’invention de « la dette », que l’on peut qualifier d’arnaque du siècle. La dette permet au capitalistes d’augmenter les impôts en diminuant les dépenses publiques (mais alors à quoi servent les impôts ?), d’augmenter la pression sur les salaires (notamment grâce au chômage), etc. Invention géniale pour les capitalistes, la dette a pour nature de ne jamais pouvoir être épurée !

[4] Cf. le référendum sur le TCE ignoré et bafoué par Sarkozy

[5]- 6 Henri Krasucki

 

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Un article dans l'Huma Dimanche : Changer la tête de l'APHP pour que rien ne change...

Publié le 26 Novembre 2013 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

Un article dans l'Huma Dimanche : Changer la tête de l'APHP pour que rien ne change...
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Article publié dans l'Huma Dimanche : Le bilan désastreux de la législation sur l'hôpital

Publié le 2 Novembre 2013 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

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Huma Dimanche du 31 octobre au 6 novembre 2013

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Journées de rencontres à l'hôpital Cochin : Annie Lacroix-Riz et Bernard Friot

Publié le 1 Novembre 2013 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

Les 25 et 26 octobre 2013, à l'invitation de la CGT de l'hôpital Cochin et avec le soutien du Front Syndical de Classe, des rencontres avec conférences-débats ont été organisées à l'hôpital Cochin. 

Le 25 octobre, notre amie et camarade l'historienne Annie Lacroix-Riz est intervenue sur "La question des salaires en France".

Le 26, notre camarade l'historien Bernard Friot développa sur le thème "La retraite, c'est révolutionnaire".

Deux journées au cours de laquelle des militants venus des quatre coins de la France ont pu se rencontrer et échanger leurs réflexions et leurs expériences.

 

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En haut à gauche, Annie Lacroix-Riz ; en haut au milieu, Annie Lacroix-Riz, Marise Dantin et bernard Giusti ; en haut à droite, Bernard Giusti

 

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Bernard Friot

 

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