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  le blog de Bernard Giusti

Articles littéraires (romans, nouvelles, poésies, essais, sciences humaines) ) politiques et syndicaux

Bienvenue sur mon blog !

Publié le 5 Février 2023 par Bernard Giusti dans bernardgiusti

 

Bien que ce blog ait été créé il y a déjà plusieurs années, je n'ai jamais eu beaucoup de temps pour le garder à jour.

Je m'y suis attelé, et je l'étoffe petit à petit, à la fois avec des publications anciennes et avec de nouvelles publications dues notamment à des rencontres heureuses au fil des jours.

Le Blog va donc se développer peu à peu.

Merci de votre visite, et surtout, n'hésitez pas : abonnez-vous !

Bernard Giusti

 

Présentation :

http://bernardgiusti.over-blog.com/preview/3fb19c5491417151a2d8b93752d889ea5b226d3f

 

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"À la feuille de rose, maison turque" pièce de théâtre de Guy de Maupassant

Publié le 20 Avril 2024 par Bernard Giusti dans Ma bibliothèque

"À la feuille de rose, maison turque" pièce de théâtre de Guy de Maupassant

Je suis tombé par hasard parmi d’autres livres d’occasion sur une pièce de Guy de Maupassant. « Tiens, me dis-je j’ignorais que Maupassant avait écrit des pièces. » J’achète donc le livre et me rend compte qu’il s‘agit d’une pièce présentée comme « érotique » Mais rien d’érotique, plutôt une farce très crue écrite dans un langage de potache et de carabin. Cela aurait pu être drôle mais c’était affligeant… Déception de découvrir que cet auteur, si profond dans ses analyses psychologiques, avait pu commettre une telle pièce. J’ai d’abord pensé qu’il devait être ivre, mais comme je ne condamne jamais sans essayer de comprendre  j’ai fouillé un peu : voici ce que j’ai glané sur Wikipédia :

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À la feuille de rose, maison turque est une pièce de théâtre de Guy de Maupassant créée en 1875, et non destinée à la publication de son vivant. Elle fut publiée en 1945 […]

 

Résumé

À la feuille de rose, maison turque se déroule dans une maison close. Pour rouler un couple (Monsieur et Madame Beauflanquet) de bourgeois rouennais, le lieu est transformé en hôtel hébergeant un harem turc. Madame va alors découvrir des plaisirs variés, car à Paris, tout paraît relever du plus fol exotisme pour ces bourgeois normands. Ce jeune couple qui s'imagine passer sa nuit de noces dans un hôtel se trouve en fait dans un lupanar de la pire espèce. Le maître des lieux fait croire que les femmes qui défilent dans le salon sont les femmes des ambassadeurs de Turquie… Commence une nuit de débauche.

Origine du titre

Une « feuille de rose » est l'expression populaire et imagée désignant un anulingus (L'anus étant la « rose des vents »)

 

Premières représentations

 

Cette pièce est représentée une première fois le 19 avril 1875 par Robert Pinchon - compagnon de canotage - et Guy de Maupassant, dans l'atelier de Maurice Leloir, quai Voltaire. C'est une farce de rapins et un hommage appuyé à la maison de Zoraïde Turc, bordel convivial de L'Éducation sentimentale. Flaubert et Ivan Tourgueniev assistent à cette première ; ils en ont réglé les répétitions. Les rôles sont tenus par des hommes. Maupassant joue le rôle d'une fille de joie et Octave Mirbeau joue le rôle du mari. Les invitations s'adressent aux « hommes au-dessus de vingt ans et aux femmes préalablement déflorées ».

 

Le 31 mai 1877, dans l'atelier du peintre Becker, dans le VIe arrondissement, rue de Fleurus, en présence de Gustave Flaubert, toujours, d'Edmond de Goncourt, Zola, Paul Alexis, Léon Hennique, Henry Céard, Joris-Karl Huysmans, Antoine Guillemet et Tourgueniev (la princesse Mathilde voulait venir à tout prix, masquée... L'ermite de Croisset l'en dissuada), Maupassant et ses amis organisent une seconde représentation de la pièce.

 

Edmond de Goncourt raconte dans son Journal à la date du jeudi 31 mai 1877 :

 

    «  Ce soir dans un atelier de la rue de Fleurus, le jeune Maupassant fait représenter une pièce obscène de sa composition, intitulée FEUILLE DE ROSE et joué par lui et ses amis. C'est lugubre, ces jeunes hommes travestis en femmes, avec la peinture sur leurs maillots d'un large sexe entrebâillé ; et je ne sais quelle répulsion vous vient involontairement pour ces comédiens s'attouchant et faisant entre eux le simulacre de la gymnastique d'amour. L'ouverture de la pièce, c'est un jeune séminariste qui lave des capotes. Il y a au milieu une danse d'almées sous l'érection d'un phallus monumental et la pièce se termine par une branlade presque nature. Je me demandais de quelle absence de pudeur naturelle il fallait être doué pour mimer cela devant un public, tout en m'efforçant de dissimuler mon dégoût, qui aurait pu paraître singulier de la part de l'auteur de LA FILLE ELISA. Le monstrueux, c'est que le père de l'auteur, le père de Maupassant, assistait à la représentation. Cinq ou six femmes, entre autres la blonde Valtesse, se trouvaient là, mais riant du bout des lèvres par contenance, mais gênées par la trop grande ordure de la chose. Lagier elle-même ne restait pas jusqu'à la fin de la représentation. Le lendemain, Flaubert, parlant de la représentation avec enthousiasme, trouvait, pour la caractériser, la phrase : « Oui, c'est très frais ! » Frais pour cette salauderie, c'est vraiment une trouvaille.  »

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Je vais garder malgré tout cette pièce dans ma bibliothèque, en tant que curiosité d’une part, mais aussi comme témoignage historique des lectures en petit comité. Si cette pratique a aujourd’hui quasiment disparu, il était de coutume à l'époque, dans les milieux littéraires, que les écrivains réservent la primeur de leurs œuvres à un petit cercle de leurs amis et les confrontent à leur critique. Maupassant a-t-il renoncé à la publication de sa pièce suite à l’accueil pour le moins négatif de ses amis ? Ou bien n'en a-t-il jamais eu l'intention ?

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Des tardigrades sont-ils en train de coloniser la Lune ?

Publié le 20 Février 2024 par Bernard Giusti dans Astronomie

Des tardigrades sont-ils en train de coloniser la Lune ?

Le 22 février 2019, une sonde spatiale, c’est-à-dire sans équipage, était mise en orbite autour de la Lune avec comme objectif d’alunir. C’était une première car jamais un engin privé ne s’était posé sur le sol lunaire. De plus, la sonde transportait des tardigrades sous forme déshydratée et inactive, mais viable.

Tout se déroulait comme prévu quand soudain le 11 avril, la sonde connut un problème avec la propulsion en amorçant sa descente. La vitesse était trop grande pour être suffisamment ralentie de sorte qu’elle s’écrasa à plus de 3 000 km/h sur notre satellite.

Le choc fut terrible et la sonde se dispersa sur une centaine de mètres. On le sait car l’impact a été photographié par le satellite LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) de la NASA.

Beresheet Crash Site Spotted LRO 02

Des analyses de qualité et sans publicité, chaque jour dans vos mails.

Que sont devenus les tardigrades ? Ont-ils survécus et si oui peuvent-ils coloniser la Lune ? La Lune est-elle contaminée ?

Des animaux à l'épreuve de (presque) tout

Les tardigrades sont des animaux microscopiques. Ils mesurent moins d’un millimètre de long. La plupart possèdent deux yeux, mais tous ont des neurones, un orifice buccal au bout d’une trompe rétractile, un intestin contenant un microbiote et quatre paires de pattes non articulées et terminées par des griffes. Ces animaux partagent un ancêtre commun avec les arthropodes comme les insectes ou les arachnides.

La majorité se rencontre dans des environnements aquatiques, mais ils occupent tous les milieux, même urbains. Emmanuelle Delagoutte, chargée de recherche au CNRS, les récolte dans les mousses et les lichens du Jardin des plantes au Muséum à Paris. Les tardigrades ont besoin d’être entourés d’un film d’eau pour rester actifs, se nourrir de microalgues comme des chlorelles, grandir, se mouvoir et se reproduire. Ils se reproduisent de manière sexuée ou asexuée via la parthénogenèse, c’est-à-dire à partir d’un ovule non fécondé, ou l’hermaphrodisme lorsqu’un individu, qui possède à la fois des gamètes mâles et femelles, s’autoféconde. Après l’éclosion de l’œuf, la vie d’un tardigrade sous forme active dure de 3 à 30 mois. Au total, 1265 espèces ont été décrites, dont deux fossiles.

Les tardigrades sont célèbres du fait de leur résistance à des conditions n’existant ni sur la Terre ni sur la Lune. Ils peuvent en effet mettre leur métabolisme à l’arrêt, notamment en perdant jusqu’à 95 % de leur eau corporelle. Certaines espèces synthétisent un sucre, le tréhalose, qui fait office d’antigel, d’autres des protéines dont on pense qu’elles incorporent les constituants cellulaires dans un réseau amorphe « vitreux », offrant ainsi résistance et protection à chaque cellule.

La déshydratation déforme le corps dont la taille peut diminuer de moitié. Les pattes disparaissent, seules les griffes sont encore visibles. Cet état appelé cryptobiose persiste jusqu’à ce que les conditions redeviennent favorables.

Cependant, selon les espèces, les individus ont besoin de plus ou moins de temps pour se déshydrater et tous les spécimens d’une même espèce ne parviennent pas à revenir à la vie active.

Les adultes déshydratés survivent quelques minutes à des températures de – 272 °C ou 150 °C, et sur le long terme à des doses élevées de rayons gamma de 1 000 ou 4 400 Gray (Gy) selon l’espèce. À titre de comparaison, une dose de 10 Gy est mortelle pour un humain et 40 à 50 000 Gy stérilisent tout type de matériel. Cependant, quelle que soit la dose, l’irradiation tue les œufs. De plus, la protection conférée par la cryptobiose n’est pas toujours claire, comme chez l’espèce Milnesium tardigradum où l’irradiation affecte curieusement de la même manière les animaux aussi bien actifs que déshydratés.

Retour sur la Lune

Que sont devenus les tardigrades après le crash ? Certains sont-ils toujours viables, ensevelis sous le régolithe, la poussière lunaire dont la profondeur varie de quelques mètres à quelques dizaines de mètres ?

Tout d’abord, il faut qu’ils aient survécu à l’impact. Des tests au laboratoire ont montré que des spécimens congelés de l’espèce Hypsibius dujardini étaient intacts après un choc à 2600 km/h sous vide sur du sable mais étaient mutilés au-delà de 3000 km/h.

Ils doivent ensuite résister à l’absence d’eau et supporter un froid de – 170 à -190 °C durant la nuit lunaire et une chaleur de 100 à 120 °C durant le jour. Un jour ou une nuit lunaire dure longtemps, soit un peu moins de 15 jours terrestres. Même la sonde n’était pas prévue pour résister à de telles amplitudes et devait cesser toute activité après seulement quelques jours terrestres.

Enfin, la surface de la Lune n’est pas protégée vis-à-vis des particules solaires et des rayons cosmiques, notamment gamma. Mais là les tardigrades seraient capables de résister. En effet, Robert Wimmer-Schweingruber, Professeur à l’Université de Kiel en Allemagne, et son équipe ont montré que les doses de rayons gamma frappant la surface lunaire étaient permanentes mais faibles par rapport aux doses citées précédemment. Selon lui, 10 années d’exposition aux rayons gamma correspondraient à une dose totale d’environ 1 Gy.

Quoi qu’il en soit, sans eau ni oxygène ni microalgues, les tardigrades ne pourront jamais se réactiver. Ainsi la colonisation de la Lune par ces animaux est impossible. Mais des spécimens sont sur le sol lunaire et leur présence pose des questions éthiques comme le souligne Matthew Silk écologue à l’université d’Édimbourg. Parmi ces questions, il en est une sur le plan scientifique. A l’heure où l’exploration spatiale repart tous azimuts, contaminer d’autres planètes nous fera-t-il perdre la possibilité de chercher la vie extraterrestre ?


L’auteur remercie chaleureusement Emmanuelle Delagoutte et Cédric Hubas du Muséum de Paris, ainsi que Robert Wimmer-Schweingruber de l’Université de Kiel, pour leur lecture critique du texte et leurs conseils.

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La Grèce pour penser l'avenir

Publié le 27 Décembre 2023 par Bernard Giusti dans Anthropologie, Critiques, bernardgiusti, sciences humaines, Ma bibliothèque

La Grèce pour penser l'avenir

Les sociétés occidentales se sont appuyées sur l’héritage de l’Antiquité, et particulièrement sur celui de la Grèce, pour s’affirmer et revendiquer leur « modernité » dans tous les domaines, et notamment dans celui de la logique à l’œuvre dans la démarche scientifique. Or « La raison grecque est active dans une science qui se donne comme but la recherche de la Vérité et reste à peu près indifférente à la notion de « science appliquée »(1). Pour les Grecs de l’Antiquité, transformer la nature sacralisée relève de l’impiété, voire du sacrilège. On voit d’emblée l’opposition avec la science moderne qui elle cherche les lois de la nature afin de développer les techniques qui permettent de la transformer. On passe d’une société qui s’adapte à la nature à des sociétés qui adaptent la nature.

Dès lors, « Il s’agit […] d’ouvrir l’enquête sur une question qui se profile actuellement sur l’horizon de le recherche en sciences humaines : au nom de quelles règles les sorts de la nature et de la société s’avèrent solidaires, par le positif dans l’Antiquité, par le négatif à l’heure actuelle ? »(2) 

L’objet de cette étude est «… en s’appuyant sur la Grèce, de penser le présent et par conséquent à travers le présent d’entrevoir aussi les différents modèles qui peuvent constituer un avenir possible. »(3) La démarche de l’anthropologue vise les différences en même temps que le fond commun [entre les sociétés], mais sans oublier «l’univers historique daté dans le temps ». Il n’y a donc « pas d’anthropologie historique possible de  quelque civilisation que ce soit, si cette anthropologie historique n’est pas comparative. »(4)

Polythéisme, politique, place de l’homme dans le cosmos, de l’individu, des savoirs (techné et épistémé), concepts de progrès et de pouvoir, tels seront quelques-uns des principaux champs de recherche et de comparaison entre la Grèce  ancienne et nos sociétés modernes(5).

Comment est-on passé du polythéisme antique au monothéisme actuel ? Quelle est la dynamique de cette transition et sur quoi s’est-elle appuyée ? L’étude qu’y consacre Marc Augé explore plusieurs pistes. Notamment que dans le polythéisme fiction et croyance sont sans cesse à l’œuvre sans jamais être séparées. « Le mouvement par lequel nous voyons, dans le monde grec, le mythe devenir récit, épopée, tragédie, ce mouvement d’émancipation de la création littéraire qui se développe parallèlement à celui de la pensée philosophique, n’est-il pas aujourd’hui de s’inverser […] ? » (6) En s’emparant du sacré, la fiction littéraire a tendu peu à peu à s’y substituer, de sorte que l’on se dirige vers un « polythéisme sans dieu », un totalitarisme sans autre pluralité que le chatoiement de surface du patchwork moderne. »(7) Face notamment aux défis actuels des intégrismes, la Grèce ancienne affirmait « une liberté d’esprit incomparable et cependant pétrie de religiosité… »

Huit anthropologues de renom ont participé à cet ouvrage, certes déjà ancien mais toujours d’actualité : Marc Augé, Cornélius Castoriadis, Maria Daraki, Philippe Descola, Claude Mossé, André Motte, Gilbert Romeyer-Dherbey, Marie-Henriette Quet. Grâce à leurs contributions, ils démontrent avec brio que la méthodologie anthropologique peut susciter sans cesse un nouveau regard sur des concepts que l’on croyait bien acquis (comme par exemple en éclairant le polythéisme grec par le polythéisme africain, et réciproquement) et contribuer ainsi à l’évolution permanente des connaissances.

Comprendre le passé pour mieux comprendre le présent et éclairer un tant soit peu l'avenir, une démarche classique mais essentielle de philosophie politique, et comme la politique la compréhension du passé s'inscrit dans une dialectique permanente et doit sans cesse être réévaluée.

Bernard Giusti

 

La Grèce pour penser l’avenir, collectif, coll. « L’Homme et la Société », éd. L’Harmattan, 2000

 

  1. Maria Daraki, p.9
  2. Daraki, p.11
  3. Jean-Pierre Vernant, p.13
  4. Vernant, p.15
  5. Vernant, pp.22-23
  6. Augé, p.41
  7. Augé, p.41

 

publié dans le numéro 63 des Chemins de Traverse (décembre 2023)

publié sur le blog Vendémiaire http://vendemiaire.over-blog.org/

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Restriction d'accès à Facebook

Publié le 21 Décembre 2023 par Bernard Giusti dans bernardgiusti

Restriction d'accès à Facebook

En raison d'une restriction d'accès à Facebook, je ne suis plus en mesure de partager facilement et régulièrement les informations et articles sur Facebook (page perso, groupe La Amis de L'Ours Blanc, groupe Syndicat CGT Cochin). 

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Le passeur d'éternité - Chanson pour Iris

Publié le 15 Décembre 2023 par Bernard Giusti dans Poésie, bernardgiusti

Iris et Bernard, Jardin du Luxenbourg, Paris

Iris et Bernard, Jardin du Luxenbourg, Paris

Le passeur d'éternité - Chanson pour Iris
Le passeur d'éternité - Chanson pour Iris

in Les Ailes, 2000

Le passeur d'éternité - Chanson pour Iris
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Bernard Giusti : Rapport de Politique générale pour Commission exécutive de la CGT Cochin du 23 novembre 2023

Publié le 23 Novembre 2023 par Bernard Giusti dans Articles politiques et syndicaux, bernardgiusti

Bernard Giusti : Rapport de Politique générale pour Commission exécutive de la CGT Cochin du 23 novembre 2023

Politique générale :

 

Je concentrerai l’actualité essentiellement sur trois grands sujets : la guerre à Gaza, l’Ukraine et les BRICS.

  1. Suite à l’attaque du Hamas contre Israël, le gouvernement fasciste de Netanyahou a engagé un véritable génocide contre les Palestiniens. Il ne s’agit nullement d’une guerre de religion, comme voudraient nous le faire accroire par exemple le gouvernement israélien ou les dirigeants du Hamas, ce ne sont pas « les Juifs contre les Musulmans » ; il s’agit d’un conflit déclenché par deux fascismes qui s’appuient sur leurs religions respectives pour tenter de légitimer leur politique et leurs crimes.

La position de la CGT est très claire à ce sujet et rejoint complètement celle du PCF : nous condamnons fermement l’attaque du 7 octobre par les fascistes du Hamas et les crimes qu’ils ont perpétré contre les Israéliens ; nous condamnons tout aussi fermement le génocide actuellement perpétré par l’armée israélienne à Gaza avec son cortège de crimes de guerre. Nous devons nous mobiliser pour promouvoir la paix et œuvrer pour la solution de deux États indépendants, Israël et la Palestine.

En tant que prolétaires et militants, nous devons combattre toutes les formes de fascisme et de racisme ou d’antisémitisme (outils de la bourgeoisie pour diviser les travailleurs), combattre à la fois le gouvernement fasciste et raciste de Netanyahou et le mouvement fasciste et raciste du Hamas. Racisme et fascisme reposent en premier lieu sur la déshumanisation de la population visée, aussi si vous entendez vos interlocuteurs dire « les juifs sont… » ou « les musulmans sont... », dressez l’oreille car c’est le premier pas vers le fascisme et le racisme, c’est-à-dire le fait de réduire toute une population à une généralisation.

Par ailleurs, ne croyez pas la propagande des grands médias occidentaux. Netanyahou et son gouvernement sont très minoritaires en Israël, de même que le Hamas à Gaza (ou que Macron en France !). De nombreux juifs, en Israël ou dans le monde, ont pris position contre la guerre à Gaza (pour la France je vous renvoie au site de l’Union Juive Française pour la Paix). De nombreux Palestiniens se sont élevés contre le Hamas. Ne confondez donc pas juifs et Israéliens, ni Israéliens et Netanyahou. Ne confondez pas Palestiniens et Hamas.

  1. Cette guerre de Gaza s’inscrit dans la continuité de celle d’Ukraine, voulue par la bourgeoisie occidentale sous la houlette des USA. Un des objectifs était d’affaiblir la Russie avant de s’attaquer à la Chine, mais ce plan a échoué (l’Ukraine est en train de perdre sa guerre) et la Russie et la Chine se sont renforcées, notamment en mettant en place les BRICS. Les USA ont cependant mis la main sur l’Europe avec la complicité des gouvernements européens qui se sont ruinés pour l’Ukraine. A l’heure actuelle le capitalisme occidental promeut partout où il le peut des gouvernements fascistes ou fascisants, voire ouvertement néo-nazis comme en Ukraine ou récemment en Argentine. Tous ces gouvernements sont évidemment hostiles au progrès social et aux travailleurs.

Le soutien occidental à Israël et au génocide de Gaza répond à la perte d’influence de l’Occident au Moyen-Orient, et dans le monde en général. A l’heure actuelle la majorité des pays dans le monde suivent la voie tracée par les BRICS et s’affranchissent progressivement de l’hégémonie américano-occidentale, particulièrement sur les plans économiques et monétaires (abandon du dollar).

  1. Les BRICS se sont renforcés, sur le plan économique, sur le plan politique, et désormais sur le plan diplomatique à l’occasion de la guerre de Gaza. La Chine et la Russie mettent en place un monde « multipolaire », c’est-à-dire des diktats américano-occidentaux. L’élection d’un président ultralibéral, fasciste et ultraréactionnaire en Argentine pourrait remettre en cause la participation de l’Argentine aux BRICS, essentiellement parce que le nouveau président est pro-américain et pro-occidental. Comme ils le font pour Gaza au Moyen Orient, les Occidentaux essaient de stopper la tendance qui leur est contraire en Amérique latine.

 

En France, les travailleurs sont directement concernés par cette offensive mondiale du capitalisme occidental et cette politique de fascisation des États et de régression sociale. La politique néo-libérale et fascisante de Macron s’inscrit exactement dans cette perspective, et évidemment nous en faisons les frais : les riches s’enrichissent, et les pauvres s’appauvrissent, notamment en payant les guerres des riches. C’est à nous, qui produisons les richesses, de mettre un terme à cette exploitation et à ce cercle vicieux, et à œuvrer pour un changement de système.

 

[...]

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Des gravures rupestres anciennes révélées par la sécheresse du fleuve Amazone

Publié le 29 Octobre 2023 par Bernard Giusti dans Anthropologie

Des gravures rupestres anciennes révélées par la sécheresse du fleuve Amazone
Le niveau historiquement bas des cours d'eau a conduit à cette étrange découverte au Brésil : des gravures rupestres de visages humains, datant d'il y a entre 1 000 et 2 000 ans.

Une grave sécheresse au Brésil a fait chuter le niveau des rivières, révélant des gravures rupestres de visages humains, datant d'il y a entre 1 000 et 2 000 ans. Ces vestiges ne seraient pas visibles, sans une période de manque d'eau dévastatrice.

Le changement climatique et El Niño ont provoqué la baisse du niveau du fleuve "Amazone", à un niveau record, dans le nord du Brésil, isolant certaines communautés, et tuant la faune et la flore. La pointe rocheuse, où les anciens visages ont été découverts, s'appelle "Ponto das Lajes". Elle se trouve sur la rive nord de l'Amazone, près de l'endroit, où les fleuves Rio Negro et Solimoes se rejoignent, près de la ville de Manaus.

Cette année, la sécheresse a des conséquences encore plus graves : le niveau du Rio Negro a baissé de 15 mètres depuis juillet, laissant apparaître de vastes étendues de roches et de sable, là où il n'y avait pas de plages. L'une des zones présente des rainures lisses dans la roche, que l'on pense être l'endroit où les habitants indigènes aiguisaient leurs flèches et leurs lances, bien avant l'arrivée des Européens.

Des gravures rupestres anciennes révélées par la sécheresse du fleuve Amazone

"Les gravures sont préhistoriques ou précoloniales. Nous ne pouvons pas les dater exactement, mais en nous basant sur les preuves de l'occupation humaine de la région, nous pensons qu'elles datent d'environ 1 000 à 2 000 ans" précise Jaime de Santana Oliveira, qui travaille pour l'Institut national du patrimoine historique et artistique (IPHAN), chargé de superviser la préservation des sites historiques. Certaines de ces gravures, qui comprennent également des animaux, avaient été repérées en 2010. 

 

https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/des-gravures-rupestres-anciennes-revelees-par-la-secheresse-du-fleuve-amazone-1439612.html#at_medium=5&at_campaign_group=1&at_campaign=1ere&at_offre=6&at_variant=guyane&at_send_date=20231029&at_recipient_id=459386-1686783090-92aae1f9

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Gaza : "Et chaque enfant qui meurt..."

Publié le 16 Octobre 2023 par Bernard Giusti dans bernardgiusti

Gaza : "Et chaque enfant qui meurt..."

"Et chaque enfant qui meurt

Vient mourir dans mes bras..."

 

Bernard Giusti

Gaza : "Et chaque enfant qui meurt..."
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Une langue disparue a été découverte par des spécialistes de l'ancien Proche-Orient

Publié le 1 Octobre 2023 par Bernard Giusti dans Linguistique

Çorum - Boğazkale - Hattusa - a photo on Flickriver

Çorum - Boğazkale - Hattusa - a photo on Flickriver

Une langue disparue, parmi les plus anciennes de l'humanité, découverte par hasard au milieu de ruines
Écrit par Emma Derome
 

Une nouvelle langue a été découverte par des spécialistes de l'ancien Proche-orient, au cours de fouilles de l'ancienne capitale de l'empire Hittite, au coeur de l'Anatolie. Elle pourrait faire partie des premières langues écrites au monde, dans cette région proche de la Mésopotamie.

Lors de fouilles réalisées au cœur de la Turquie, berceau de la civilisation Hittite, une langue jusqu'alors inconnue a été découverte. Il s'agit d'une écriture cunéiforme, soit la première forme d'écriture au monde, apparue en Mésopotamie il y a 5 000 ans et caractérisée par des signes graphiques en forme de coins, qui a été retrouvée sur des tablettes d'argiles ancestrales. Près de 30 000 de ces tablettes ont été découvertes sur le site de Boğazkale-Hattusa, à l'est d'Ankara, classé au patrimoine mondial de l'Unesco pour avoir été l'ancienne capitale de l'empire Hittite, qui a en partie dominé l'Asie occidentale à la fin de l'Âge du bronze (de 1650 à 1200 avant JC).

L'un des dialectes les plus anciens d'Anatolie

Ces tablettes, que ce peuple a produites en grande quantité, font partie des plus anciens et des plus précieux héritages linguistiques au monde. Écrites par les scribes du roi hittite, elles donnent des informations sur l'histoire, la société, l'économie et les traditions religieuses locales. Habituellement, la langue utilisée est le hittite, la plus ancienne langue dite "indo-européenne". Ce groupe englobe toutes les langues survivantes d'Europe et d'Asie occidentale, du russe à l'hindi, de l'anglais au persan... Sauf le basque, seule langue sans origine linguistique. Mais une nouvelle de ces langues anciennes, d'origine indo-européenne, vient d'être retrouvée, sur l'une des tablettes mises au jour à Hattusa, révèle une étude de l'Université Julius-Maximilians de Würzburg, en Allemagne.

Caché dans un texte rituel écrit en hittite, un passage a été identifié par les professeurs Daniel Schwemer, spécialiste du Proche-Orient ancien à Würzburg, et Elisabeth Rieken, spécialiste des langues anatoliennes anciennes à l'Université Philipps de Marburg, comme une récitation écrite dans un dialecte inconnu, utilisé il y a au moins 3 200 ans. "Les Hittites étaient très intéressés par l'enregistrement des rituels en langues étrangères", explique Daniel Schwemer dans un communiqué. Selon lui, il s'agirait d'une langue du pays de Kalašma, une zone située au nord-ouest de l'empire, soit au nord d'Ankara, dans la province actuelle de Bolu.

D'autres langues mortes locales existaient à l'époque, comme le luwian (sud-ouest de la Turquie), le palaïque (nord/mer Noire), et le hatti (sud, relatif à l'assyrien et à l'égyptien), une langue non indo-européenne. Pour le moment, les experts ne savent pas ce qu'il est écrit, et doivent encore déchiffrer cette inscription rituelle, avant de peut-être désigner ce langage comme une nouvelle forme de dialecte ancestral. En tout cas, ils ont estimé que cette dernière ressemblait au louvite, un autre dialecte rare du sud-est de la région. Ce site riche en découverte n'a pas fini de révéler ses trésors, qui aident les archéologues à dévoiler, petit à petit, les mystères de l'apparition de l'écriture et de la culture dans ce berceau de nos civilisations.

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